Pourquoi ? Comment ?
La correspondance scolaire est un projet riche qui s’inscrit parfaitement dans l’état d’esprit des nouveaux programmes de 2016. Il permet aux élèves de mieux comprendre les enjeux communicationnels de l’écriture mais aussi de s’ouvrir à d’autres cultures dans la transversalité.
C'est un moyen d’ancrer la production d’écrits dans une réelle situation de communication, car ’il est essentiel que les élèves comprennent que la langue est un vecteur d’échange avec autrui.
Une activité de correspondance scolaire est un projet de communication riche en apprentissages potentiels et une source de motivation importante pour les élèves.
Ils y trouvent en effet une occasion de se faire de nouveaux amis, de partager des intérêts et des préoccupations et, si les correspondants proviennent de pays étrangers, de s'ouvrir à d'autres cultures.
Du point de vue de l'enseignant, ce projet permet une grande souplesse dans la prise en compte du temps consacré, de la fréquence de l'activité, de l'encadrement thématique et de l'intégration ou non de cette activité dans d'autres projets (journal scolaire, site Web, etc.). De plus, les ressources technologiques exigées pour réaliser une activité de correspondance scolaire sont minimales et n'exigent, comme compétences informatiques, que celles liées à l'utilisation sommaire d'un traitement de texte et d'un logiciel de courrier électronique si on envisage les échanges par MAIL.
Les activités de correspondance scolaire ne sont pas une nouveauté : elles existent depuis qu'il est possible d'expédier du courrier ! Par contre, l'arrivée des technologies, en permettant une transmission gratuite et instantanée, a remis ce type d'activité dans l'actualité pédagogique.
Il faut trouver la bonne classe de correspondants :
Une fois la classe correspondante trouvée, vous avez d'abord un certain nombre de questions à discuter avec l'enseignant de cette classe, de façon à vous entendre sur vos attentes réciproques et sur les modalités de fonctionnement du projet. Si le projet est lancé trop hâtivement, sans avoir pris le temps d'un tel échange, on accroît les risques que l'une des deux parties se sente déçue ou que le projet n'ait pas l'encadrement nécessaire pour fonctionner durablement.
Voici quelques questions à régler avec votre partenaire :
** La durée du projet. S'engage-t-on dans un premier échange pour voir, quitte à poursuivre " si affinités " ou prévoit-on au départ un nombre déterminé d'échanges?
** La fréquence des échanges. À quel rythme les élèves vont-ils correspondre? Les laisse-t-on libres de le décider ou fixe-t-on des dates de tombée pour la livraison des messages? Combien de temps entre l'envoi d'une lettre et la réponse : un mois? deux? deux semaines? Ou encore?
**La longueur moyenne des lettres. Rien de plus décevant que d'écrire une lettre d'une page et de recevoir une réponse de trois lignes. Quelle est la longueur réaliste pour chacune des deux classes?
** Projet collectif ou multilatéral ? Ou les deux ? Y a-t-il le même nombre d'élèves dans chaque groupe? Et sinon, comment s'assurer que chaque élève a un correspondant?
** Dans le cas d'un projet multilatéral, les modalités de binômes. Demande-t-on à chaque élève d'exprimer des préférences sur la base des fiches signalétiques des élèves de l'autre classe? Ou fait-on le binôme au hasard, ou encore de façon arbitraire, chaque élève se voyant assigner un correspondant?
** Les enseignants font-ils partie du projet ? Ils échangeront, bien sûr, une correspondance privée; mais auront-ils aussi une correspondance publique que tous les élèves pourront lire?
** Le contrôle de la qualité. Il est déjà acquis que chaque enseignant approuvera les messages de ses élèves avant de les expédier (c'est le contrôle du censeur). Mais qu'en est-il des fautes d'orthographe? Des textes incompréhensibles ou hors-sujet ? Quel niveau de qualité minimal exige-t-on d'un message pour qu'il puisse être envoyé ? Comment va-t-on s'assurer de l'atteindre pour tous les élèves ? S'il n'est pas atteint, bloquera-t-on l'envoi, au risque de priver le petit correspondant à l'autre bout de la réponse à son message ?
** Et, bien entendu, les sujets ! Libres ou imposés ? Ou tantôt l'un, tantôt l'autre ? Choisis par le groupe ou décidés par les enseignants ?
** Finalement, même si cela peut toujours se décider en cours d'année, il peut être intéressant d'explorer dès le départ (entre enseignants) la faisabilité de certaines activités spéciales. Peut-on souligner les anniversaires des enfants dans le cadre de ce projet ? Peut-on penser à une visite ou à un échange d'élèves pendant les vacances ? Pourrait-on tenir une vidéoconférence ou se fixer un rendez-vous pour une rencontre SKYPE collective, à titre exceptionnel, pour coller à un élément particulier de l'actualité ou du vécu ?
Mener un projet de CORRESPONDANCE SCOLAIRE